Petite histoire de la Rue du Marteau…

Au 18ème siècle, les officiers des régiments en quartier à Sélestat étaient logés chez l’habitant qui devait leur fournir gratuitement une chambre et le mobilier.

En 1755, les officiers se plaignirent que ce qu’on leur réservait était vieux et délabré ; les bourgeois, de leur côté, qu’ils se trouvaient privés, sans compensation, de la jouissance d’une partie de leurs immeubles. Fort heureusement, pour la paix des esprits, le départ des jésuites, en 1765, qui laissaient vacant les vastes dépendances de leur couvent, devait amener la solution à ce problème.

Dès l’année suivante, l’autorité militaire jetait ses vues sur les bâtiments abandonnés et parlait d’y édifier « un pavillon » pour les officiers, mais aux frais de la ville. La dépense devait s’élever à 77000 livres.

Le plan général consistait à élever un grand bâtiment dans le style général des autres constructions du couvent sur l’emplacement des écuries et étables qui en formaient les dépendances. La construction épousait l’alignement de la rue du Marteau et formait l’angle de cette rue et de la place du Marché-aux-Choux

Le 24 mai 1769, on posait la première pierre de la nouvelle construction. Les travaux durèrent deux ans.

Mais contrairement à ce qu’avaient pensé le Magistrat et l’administration militaire, les officiers ne mirent aucune hâte à gagner ces nouveaux appartements. À ce confort « moderne » et officiel, ils préféraient de beaucoup, malgré la fantaisie et l’imprévu de certaines installations, la liberté des appartements en ville. Au moins, il s’y trouvait, parfois, d’agréables compensations féminines, qui en égayaient la monotonie.

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