Intervention de Caroline REYS au sujet de la Motion d’opposition à la fusion de l’Alsace
Intervention de Caroline REYS au Conseil de la CCS du 1er septembre 2014 au sujet de la motion de soutien à l’action de l’AMF
L’examen de la situation impose plusieurs constats :
Nous savons tous que les collectivités territoriales constituent le plus grand levier d’investissement dans notre pays,
Or, l’investissement a également engendré un endettement croissant depuis des décennies ; rien que sous le quinquennat précédent, la dette publique a augmenté de 600 milliards, or il faut bien qu’à un moment on décide d’assainir cette dette, c’est le choix qui a été fait et, dans la mesure où la France vit au-dessus de ses moyens, il faut pouvoir compter sur une contribution massive, à tous les échelons.
La cohérence voudrait que l’on ne se contente pas de signer une motion pour manifester son hostilité à une mesure contraignante, mais qu’on manifeste sa contribution par l’exemple, en évitant de s’octroyer en début de mandat de conséquentes augmentations d’indemnités d’élus.
Vous sollicitez aujourd’hui notre adhésion à la signature d’une motion, alors que notre collectivité n’avait pas suivi la proposition de motion de l’AMF suite à la suppression de la TP, pourtant jugée « inacceptable » par l’AMF ; les conséquences de cette suppression ont fait l’objet d’un rapport du Sénat en 2012, concluant que cette mesure s’est traduite par une vraie perte d’autonomie pour les collectivités territoriales, et que – je cite le sénateur UMP Charles GUÉNÉ, « la conséquence majeure de la réforme est le rebasage sur les ménages ».
Nous espérons éviter cet écueil, et tout en considérant que la diminution des ressources locales constitue un frein préjudiciable au développement de la décentralisation, nous nous abstiendrons de voter cette motion, d’autant plus que nous ne souhaitons pas nous associer à la critique portée aux médias à la fin de cette motion puisque nous n’ estimons pas que la collectivité que nous représentons fasse l’objet d’ « attaques récurrentes de certains médias » , jugées «superficielles et injustes ».
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